Ma gestion des sauvegardes

Le sujet des sauvegardes informatiques est un sujet bien plus complexe que la majorité du grand public ne l’imagine. De plus, il est important de ne pas confondre sauvegarde et disponibilité de fichiers informatiques.

Qu’est-ce qu’une disponibilité de fichiers ?

La disponibilité de fichiers informatique est le moyen technique permettant d’avoir accès à ces derniers. Pleins de solutions existent :
– directement sur son ordinateur
– en local via un disque du réseau (NAS)
– en ligne via le cloud
– etc
Le fait de sécuriser le stockage des données par l’utilisation d’un système de raid (logiciel ou matériel) n’est pas une sauvegarde. Cela permet seulement et uniquement de pouvoir se retourner en cas de petit pépin matériel.

Qu’est-ce qu’une sauvegarde de fichiers ?

Une sauvegarde est le stockage additionnel des fichiers dupliqués sur un autre (ou plusieurs) espace de stockage (local ou distant). Ces sauvegardes permettront de pouvoir restaurer ses fichiers en cas de gros pépin matériel.

Tout est histoire de taille de pépin !

Un disque dur qui lâche est un gros pépin sur un disque non secouru (RAID1/5/etc), mais un petit pépin dans le cas d’un RAID. Tout autre pépin sera forcement un gros pépin :
– vol
– incendie
– dégradation du matériel
– suppression de fichier par erreur
– etc

Il est donc IMPÉRATIF d’avoir une solution de sauvegarde !

Beaucoup de personnes font des sauvegardes “manuelles” sur disques durs externes ou clé. Sauf si la personne est d’une rigueur extrême, ceci ne peut pas être considéré comme une sauvegarde fiable ; Aucun historique n’est géré, la durée de vie d’un disque dur stocké dans un tiroir est douteuse, la hiérarchie des données sur plusieurs médias est source de conflits ou d’oublis, etc.

Une sauvegarde fiable doit être une sauvegarde 100% automatisée.

Mon système informatique déployé est le suivant :
1 x NAS (JUPITER) qui centralise 100% des données.
1 x NAS (MARS) qui centralise 100% des sauvegardes locales.
1 x abonnement Office 365 (avec Onedrive) par utilisateur pour les sauvegardes en ligne.
Ceci me permet d’effectuer de manière hebdomadaire une sauvegarde en local sur MARS et une sauvegarde en ligne sur Onedrive.

Les sauvegardes en local ne posent pas de problème particulier en bande passante. Une sauvegarde de 10 Go ne prendra qu’1 minute et 30 secondes. Cependant, les sauvegardes en lignes sont quant à elles beaucoup plus problématiques concernant la bande passante. Pour donner un exemple : une sauvegarde d’un événement familial de 80 photos de 14 Mpx pèse environ 350 Mo. Une connexion ADSL qui a 1 Mbps d’upload mettra au mieux 47 minutes pour réaliser cette sauvegarde. Il faut compter 2 heures et 30 minutes par Go de sauvegarde en ligne, soit 1 jour par tranche de 10 Go (environ).

Il est donc important de sauvegarder en ligne uniquement ce qui le mérite.

DUPLICATI : la clef de mes sauvegardes

Duplicati est un logiciel opensource permettant de réaliser et de gérer les sauvegardes encryptées. J’utilise un container Docker sur mon NAS unRaid (comme expliqué dans mon précédent article). L’avantage de cet outil est qu’il peut être déployé sur Windows, macOS et Linux. Monsieur “TOUTLEMONDE” peut donc utiliser cette solution sur son PC !

Avec un compte Onedrive certains pourraient me dire : “Mais pourquoi ne pas stocker en local sur le dossier Onedrive local et de laisser le tout se synchroniser”. Ces personnes n’auraient pas tord ; Mais un détail me chagrine à cette solution : les données sont en claires sur les serveurs d’un GAFAM. Je ne suis pas un partisan du libre, ni un anti-GAFAM, mais j’aime l’idée de maîtriser au maximum mes données. Duplicati va donc me permettre de stocker sur Onedrive des fichiers encryptés.

Voilà ce qui est stocké sur Onedrive, qui est donc inexploitable par quiconque aurait accès à ce stockage distant et aussi par Microsoft.

Le dernier avantage à cette solution est que je peux changer de solution de stockage en ligne assez simplement et du coup ne pas être dépendant d’un fournisseur.

J’ai testé d’autres solutions comme Cobian Backup mais cette solution est difficilement exploitable car elle ne fonctionne que sous Windows et ne peut donc pas être installée sur un serveur (NAS). De plus, elle ne permet pas d’utiliser des services en ligne tel que Onedrive ou Hubic comme destination des sauvegardes.

ALORS, A VOS SAUVEGARDES !

Importé de mon Medium.com/@lafrite

unRaid : Pour un vrai NAS DIY ?!

Mon premier serveur (voir mon précédent post) ayant été remplacé en 2011 par un honorable VE-HOTECH VHS-4 Home avec 4 x 1To en raid5 ; l’espace se fit rare 7 ans plus tard. C’est pourquoi j’ai cherché à étendre mon stockage. Les disques de 4 To tombant presque sous la barre des 100€, s’était donc le moment.

Quelle solution hardware choisir ?

Depuis 2011, le monde des NAS a profondément été bouleversé : VE-HOTECH n’est plus ce qu’il était (OS abandonné …), QNAP et SYNOLOGY dominent le marché avec des prix qui ne rentrent pas dans mon budget.
La solution retenue sera donc le DIY car j’ai du vieux matériel sur les bras :
– Carte-mère : ASROCK N68PV-GS (10/100/1000 Mb/s)
– Processeur : AMD Athlon II X4 605e @ 2300 Mhz (TDP 45W)
– RAM : 2 x 2Go DDR2 800Mhz non-ECC
– Alimentation : SEASONIC M12II-620 Evo – 620W (80+ Bronze)

Il ne me manquait qu’un boitier pour accueillir tout ça et les futurs disques durs. J’ai choisi le GD08 de chez SILVERSTONE qui a l’avantage de pouvoir être équipé de poignées de montage pour rack.

Un gros boitier capable d’accueillir jusqu’à 8 disques durs de 3,5″

Concernant les disques durs, je suis parti avec 4 disques SEAGATE IRONWOLF de 4 To que j’ai pu trouvé en promo à 425€ le lot.

Des disques dédiés

J’ai donc un NAS rackable de 12 To (8 slots) pouvant faire de la “virtualisation” pour moins de 600€. Impossible de trouver ceci chez QNAP ou SYNOLOGY pour moins de 1000€ sans les disques. *IMBATTABLE*

Quel OS utiliser ?

J’ai testé plusieurs solutions :
– FreeNAS : OS hyper pointu et en théorie pas vraiment compatible avec mon matériel (ram non-ECC, processeur pas assez puissant, etc). Dans la pratique, cela fonctionne… mais l’ergonomie de l’OS m’a rebuté.
– OpenMediaVault : OS simple à déployer mais ne permet pas d’ajout de modules type “Transmission”, “Duplicati” ou autre. Pas de VM non plus. Ni Docker.

unRAID de Lime Technology est la solution

unRAID a tout ce qu’il faut pour faire un NAS polyvalent !

J’ai choisi unRAID pour plusieurs raisons :
– Il permet de monter des disques de plusieurs tailles différentes pour les évolutions futures.
– Il permet de faire évoluer le matériel simplement grâce à la licence qui est lié à la clef USB contenant l’OS. En pratique, si l’on change l’ensemble carte-mère, processeur et RAM ; on peut remonter l’OS en quelques manipulations.
– Il permet l’ajouter de container Docker.
– Il permet la création de VM.
Tout ça fait de unRAID l’OS pour NAS le plus polyvalent que j’ai pu essayer.

Très peu de tests existent sur la toile (surtout en français). Le seul trouvé est celui de lesnumériques et est plutôt vieux.

Et les performances dans tout ça ?

Vous trouverez ci-dessous une batterie de tests représentatifs des performances du NAS, comparé à :
– MARS (NAS VHS-4 HOME) : 4 x SAMSUNG EcoGreen F2 1To (HD103SI)
– SATURNE (LIBREELEC) : 1 x Samsung SpinPoint T 400Go (HD403LJ)
– JUPITER (unRAID) : 4 x SEAGATE IRONWOLF 4 To (ST4000VN008)
– FREEBOX SERVER : 1 x SEAGATE Pipeline HD Mini 250Go (ST9250311CS)

On s’approche des limites du réseau gigabit sur les petits fichiers (100 Mo) en R/W et les performances sont très honorables pour du domestique pour les fichiers plus volumineux (8000 Mo)

Les relevés obtenues via NAS performance tester 1.7 montrent clairement qu’unRAID propose des performances suffisantes pour une utilisation domestique. On peut noter que la Freebox Révolution est clairement en dessous d’une vraie solution NAS.

Et Docker dans tout ça ?

Il existe une multitude de dépôts (officiel et communautaire) de Containers pour Docker. J’ai pu ainsi me créer en quelques clics :
Serveur TVHeadend : Pour diffuser les flux TNT en HTSP sur le réseau pour Kodi.
Serveur Transmission : Pour récupérer mes distributions Linux préférées (Ubuntu 18.04 LTS vient de sortir !).
Serveur Duplicati : Pour réaliser les sauvegardes sur mon ancien NAS.

Pour conclure …

… la solution de Limetech se révèle véritablement parfaite pour faire un NAS DIY : peu onéreuse, flexible, performante, etc

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Mon premier serveur

Parce que c’est ça être geek !

Je ne découvre qu’aujourd’hui Medium.com ; c’est donc l’occasion de créer ma première histoire. Pas forcement la plus chouette, mais une histoire quand même, afin de voir les possibilités de cette plateforme.

LIAN LI, mon partenaire boitier.

Je choisis donc de vous raconter l’histoire de mon premier “vrai” serveur.

Mais pourquoi un serveur ?!

L’histoire raconte que l’envie m’a prise chez mes parents, en 2006, car j’avais un besoin de centraliser les données multimédias et de pouvoir en télécharger (c’est mal, je sais).

Pourquoi centraliser ?!

Dans ma mon état d’esprit ‘geek’ j’ai entraîné toute ma famille. Nous avions donc chacun notre PC à la maison, ainsi qu’un PC Média Center pour notre modeste salle de cinéma.

Il me fallait donc stocker et mettre à disposition toute notre collection d’.avi (et .mkv par la suite…).

6 disques durs… en IDE. Ça fait beaucoup moins rêver aujourd’hui.

Il y avait deux types de stockage :
– celui avec tolérance de panne en RAID 5
– celui sans en RAID0 et JBOD.

J’ai donc monté un RAID5 matériel de 6 disques durs IDE de 160 Go, grâce à une carte contrôleur 6 canaux PROMISE Fastrack SX6000.
Cette capacité de 800 Go était donc destinée à tous ce qui était peu volumineux et surtout ce qui était précieux.

J’ai créé deux RAID0, encore matériel, de 2 disques SATA de 400 Go et 1 To. Les deux RAID0 étaient créé grâce à deux petites cartes contrôleurs ADAPTEC 1210SA
Ces presque 3 To servaient exclusivement à stocker les films et séries.

Un tout petit disque de 40 Go était destiné au système d’exploitation.

Prises molex et nappes rondes IDE. Mais que c’est encombrant !

Pour faire tourner le tout, j’ai pris le temps de dégoter sur eBay du vieux (mais suffisant) matériel et ainsi obtenir un serveur bi-processeur !

TO DO LIST OF MY LIFE : Avoir une carte mère bi-processeur. CHECK !

La carte mère est une SUPERMICRO P3TDL3 ou E.
Les deux processeurs sont des INTEL Pentium III Tualatin à 1,3 Ghz.

Un rêve de gosse s’est réalisé ce jour là.

Quoi, 4 barrettes ? Mais il doit y avoir 32 Go de RAM dans ton machin ?! Même pas.

4 x 256Mo de RAM PC 133 ECC étaient nécessaires pour mon utilisation : Windows 2000 Serveur avec partage Samba et eMule/Bittorent avec leurs interfaces web.

Un peu de bazar ; oui. Mais insonorisé !

Voilà pour ma toute première histoire, celle de mon premier amour de serveur.

Et il s’appelait MARS.

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